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Histoire

10 Mai 1994

  • Critique: Le Cratère est rénové

En 1994, Le Cratère devient une salle Art et Essai passant du statut de Ciné-Club proposant des séance non commerciales à un statut de salle de cinéma à part entière, aux normes en vigueur. Le nombre de séances est augmenté et la salle a désormais accès plus tôt aux films de l'actualité. Les nouveaux sièges sont remplacés sur un sol incliné, un nouveau projecteur 35mm est installé, mais Le cratère conserve son projecteur 16mm. Les travaux d'aménagement sont financés par la Mairie de Toulouse.

Le 10 Mai, la salle est inaugurée en présence de Raymond Depardon qui en devient le parrain.

24 Janvier 1983

  • Critique: Création du réseau CINEFOL31

La Fédération des Oeuvres Laïques de la Haute-Garonne crée le réseau départemental CINEFOL 31 qui regroupe très rapidement de nombreuses communes (voir la carte ci-jointe).

Pour mettre en perspective cet événement on peut se référer à l'ouvrage La ligue de l’enseignement et le cinéma. Une histoire de l’éducation à l’image (1945-1989).

De 1945 à 1989, la Ligue de l'enseignement a orchestré un vaste mouvement d'éducation populaire laïque par et pour le cinéma, à travers l'Union française des oeuvres laïques d'éducation par l'image et le son (UFOLEIS). A l'heure où l'éducation artistique et culturelle est réaffirmée comme un pilier de l'Ecole de la République, cet ouvrage interroge la politique culturelle de l'UFOLEIS au travers des films qu'elle a promus dans son réseau de ciné-clubs, sa production éditoriale féconde (édition de nombreuses collections et d'Image et son - la Revue du cinéma), de ses dispositifs d'éducation et de formation au cinéma et à l'audiovisuel (production d'outils pédagogiques, organisation de stages), mais aussi d'éducation à la citoyenneté (promotion d'un cinéma indépendant, ouverture à l'analyse des médias, organisation de festivals).

Fruit d’un travail de quatre années mené par une vingtaine de chercheurs et concrétisé par l’organisation d’un colloque, l’ouvrage, qui n’est autre que les actes de celui-ci, permet d’appréhender l’ensemble des initiatives lancées par la Ligue : publications (Image et son, maison d’édition Edilig, ouvrages de sémiologie), réseaux de ciné-clubs ou de télé-clubs, production de films, stages de formation, festivals, circuits cinématographiques itinérants, etc. Il souligne l’apport essentiel de l’organisation à l’apprentissage de l’analyse filmique, à la diffusion des cinémas amateur et indépendant, au développement d’une culture cinéphile ou encore au maintien d’une programmation cinématographique dans des zones géographiques plus isolées. Il met également en lumière l’utilisation de l’outil cinématographique comme vecteur de diffusion de l’idéal émancipateur laïque cher à la Ligue. Plus largement, l’ouvrage appelle à une « refondation de l’éducation populaire au moyen de l’éducation aux images ».

Le Cratère est né du mouvement des CIné Clubs

Dès 1920, la Ligue de l’Enseignement proposait un Ciné-Club pour les enfants des écoles publiques de Toulouse. C’était Rue du Taur (!!!)

Mais les grandes heures des Ciné-Clubs ont démarré dès la fin de la deuxième guerre mondiale… même si un maillage en 35 mm muet s’était mis en place dans les années 20 et 30, dans le milieu rural essentiellement, amenant le cinéma dans les villages… sous la houlette d’ instituteurs bénévoles.

Dans les années 70, on comptait 160 ciné-clubs dans le département de la Haute-Garonne, dont 80 à Toulouse et une quinzaine en milieu universitaire. En 1969, gérée par la Ligue 31 (à l’époque Fédération des Oeuvres Laïques de la Haute-Garonne) René Gouzenne crée la Cave-Poésie, avec en alternance théâtre et cinéma.

En 1975, c’est un ciné-club pilote, Le Cratère (Grande Rue St Michel) qui prend le relais. Cette petite salle « invente » les nuits du Cinéma , un « Ciné Jeune Public » régulier, accueille le Ciné-Club des Femmes et d’autres associations comme le CIES, le Groupe de Libération Homosexuelle etc, a toujours diffusé des courts-métrages, a fait découvrir des inédits aujourd’hui célèbres comme « La Party » de Blake Edwards, « Banana Split » de Busby Berkekey ou « Un Jour, un Chat » de Jasny ou encore « Le Grand Inquisiteur » de Michael Reeves ...entre autres.

En 1994 : le Cratère devient une salle homologuée et rejoint la liste des salles de cinéma de Toulouse avec le label « Salle d’ Art et d’ Essai », elle est parrainnée par Raymond Depardon.

Parallèlement, les Ciné-Clubs ont eu accès aux films récents grâce au circuit de type commercial, créé en 1983 par CINEFOL31. Certains de ces Ciné-Clubs sont devenus de vraies salles de cinéma, elles aussi, souvent reconnues comme salles d’art et d’essai : Castelmaurou, Saint-Géniès, Ramonville, Castanet, Auzielle, Auterive etc etc.

Pendant 60 ans, avec souvent des moyens dérisoires, les Ciné-Clubs et leurs militants «  allaient écrire sans le savoir un chapitre assez surprenant de l’ histoire du Cinéma. » (dixit Charles Perrin et Raymond Borde « Les Offices du Cinéma Educateur »).

Michel Dédébat
Fondateur du Cratère

15 Octobre 1975

  • Critique: Naissance du Cratère
La première séance du Cratère a lieu le 15 octobre 1975. Il est notamment inscrit sur le premier programme : "UNE NOUVELLE SALLE DE CINEMA (NON COMMERCIAL) CREE PAR L'EQUIPE CINEMA DE LA CAVE POESIE". Le premier film projeté est Punishment Park de Peter Watkins sorti sur les écrans quelques mois plus tôt. Il est mentionné également sur la première page du programme "10 films dont 6 inédits" : le Cratère s'est toujours préoccupé depuis de conserver dans sa programmation une part de films qui ne sont pas montrés dans les autres salles.