Déserts

(...) il y a du Blake Edwards et du Elia Suleiman dans le travail d’orfèvre de Bensaïdi qui, refusant de s’attarder sur les causes et les conséquences, oblige à scruter chaque détail de l’image, à imaginer l’achèvement burlesque de ses esquisses, et interroger l’incongruité de situations imprévues. Et il surprend en donnant au rythme clopin-clopant de son film un virage des plus fascinants, existentiels, créant carrément un itinéraire bis à son histoire en collant aux basques d’un troisième personnage : un fugitif tout droit sorti d’un western et porteur de romantisme. Il y a vraiment du beau monde dans ce Déserts. Voilà donc une farce cruelle et sensible, inventive et féconde, qui fera réfléchir le spectateur occidental sur sa propre condition économique. Un ovni cinématographique fascinant. aVoir-aLire.com