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DIRECT ACTION

DIRECT ACTION

Film de Ben Russell, Guillaume Cailleau - France - 2024 - 3h36

En janvier 2018, l’abandon de la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes met un terme au combat mené pendant des années par l’une des plus importantes communautés d’activistes de France. En immersion dans la ZAD entre 2022 et 2023, Guillaume Cailleau et Ben Russell rendent compte d'une société qui, après la lutte qui l'a réunie, esquisse à présent les contours d’un autre monde possible. Au même moment, à Sainte-Soline, les Soulèvements de la Terre s’opposent à un projet de privatisation de l’eau et se heurtent, une fois encore, à la violence de l’État.
Rencontre avec Katty Sebbah
Ven. 06/12 2024 à 19:30
Katty Sebbah est réalisatrice et membre de l'ACID : Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion
L’idée géniale de cette œuvre plastique, Grand Prix au Cinéma du réel, est d’articuler le visible (le présent de la ZAD, au jour le jour) et l’invisible (l’aéroport qui ne sortira pas de terre). Le Monde

Préférant aux approches théoriques l’exaltation de la pratique, le dispositif de DIRECT ACTION est lui-même pensé comme une démarche éminemment matérielle. En renonçant à un balisage géographique du lieu au profit d’une épreuve du temps, le film se rapproche d’une manière biologique d’appréhender un espace. Approfondir un point de vue unique, plutôt que d’aspirer à une vision totalisante, revient à revendiquer une appartenance à la terre en se pliant à ses lois physiologiques. La caméra 16mm ressemble ainsi à un corps humain, à la fois fixée au sol et l’œil mobile (via les quelques zooms et panoramiques). Critikat

Entre l’urgence à saisir la violence du rapport de force avec l’État et la nécessité de représenter un idéal de vie autonome dans toutes ses dimensions, "Direct Action" accomplit un geste d’une rare justesse. Les Inrockuptibles

"Direct Action" construit, par la perception, la durée, son côté «montage interdit», une théorie de l’action (y compris politique) assez précieuse. Libération

Propos de Guillaume Cailleau

L’idée est de rappeler qu’on est un collectif qui regarde un collectif, qu’on crée un corps commun dans la salle de cinéma en même temps que sur l’écran. L’une des ambitions, c’était de faire un film-espace, de récréer un espace commun et le temps était vraiment quelque chose qui nous a semblé essentiel dès notre arrivée dans la ZAD : la quantité de travail, mais aussi le temps qu’il faut pour faire ces choses, le fait que le temps n’y est plus vraiment réglementé par un système de capitalisme industriel, régi par l’efficacité. […] Cette durée nous a aussi semblée importante sur l’idée de décroissance, pour revoir notre rapport aux images : est-ce qu’on veut vraiment passer notre temps à changer d’image toutes les deux secondes ou est-ce qu’on ne peut pas essayer de regarder un peu plus longtemps quelque chose, et par là, créer une rencontre, parce qu’une rencontre ne peut pas se faire sans le temps.


Séances

Vous pouvez réserver votre place  au tarif unique de 7,20€ en cliquant sur le lien de la séance.

  • Ven. 06 Déc. 2024 à 19:30
  • Dim. 08 Déc. 2024 à 10:00

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